Numéro spécial - Intimidation

Semaine de la sensibilisation à l'intimidation et de la prévention 
── 15 au 21 novembre 2015 ──

"N'oublie jamais que tes paroles ont le pouvoir de détruire ou de construire, de décourager ou d'encourager, de guérir ou d'ouvrir de profondes blessures. Choisis tes paroles avec précaution."

En Ontario, à chaque année, la troisième semaine du mois de novembre est désignée comme étant la Semaine de la sensibilisation à l'intimidation et de la prévention. L'objectif de cette semaine est de sensibiliser tout le personnel scolaire ainsi que les jeunes à la problématique de l’intimidation ainsi qu’aux conséquences que celle-ci peut avoir sur l’ensemble du milieu scolaire.

Définition* :

L’intimidation : définition et formes

L’intimidation est un comportement (physique, verbal, écrit et/ou électronique) agressif et généralement répété d’une personne envers une autre personne qui, à la fois :

a) a pour but de rendre l’autre personne mal à l’aise (peur, détresse, préjudice) ou de créer chez elle un climat négatif ET

b) se produit dans un contexte de déséquilibre de pouvoir (réel ou perçu) entre l’élève et l’autre personne

*Source : Ministère de l’Éducation de l’Ontario - Loi de 2012 pour des écoles tolérantes

Les diverses formes d’intimidation :

Intimidation physique :

- Coups, bousculades, crachats, gifles, querelles ou disputes 

- Vol ou dommage aux biens de quelqu’un

Intimidation verbale :

- Injures, plaisanteries blessantes 

- Humiliations, menaces

Intimidation sociale :

- Exclusion de quelqu’un d’un groupe ou d’une activité

- Commérage ou dissipation de rumeurs sur quelqu’un

- Tentative de piéger quelqu’un pour le gêner ou le ridiculiser

- Moyen de veiller à ce que les autres ne s’associent pas avec quelqu’un

Intimidation électronique (ou cyberintimidation) :

- Envoyer des courriels, des messages textuels ou des photos par téléphone pour menacer quelqu’un ou le blesser

-  S’en prendre à quelqu’un, le gêner ou le ridiculiser

-  Répandre des rumeurs ou divulguer des secrets sur lui

Signes avertisseurs possibles

Chez la personne qui subit le comportement intimidant

Chez la personne qui adopte le comportement intimidant

• Problèmes de sommeil, cauchemars • Maux de tête, d’estomac, fatigue • Signes de dépression, idées suicidaires  • Difficulté à se concentrer, agitation • Tendance à être anxieux(se) • Perte de jouets, de vêtements, etc. • Difficulté à se faire des amis(es), isolé(e)  • Baisse des résultats scolaires • Peur d’aller à l’école, absentéisme

À tendance à abaisser les autres Éprouve de la difficulté à respecter l’autorité Démontre peu d’empathie (difficile de se placer dans la peau de l’autre Utilise l’agression physique et/ou verbale pour régler ses conflits Arrive à la maison avec des articles qui ne lui appartiennent pas À tendance à blâmer l’autre personne Éprouve de la difficulté à jouer à des jeux coopératifs car il doit gagner à tout prix

Stratégies

Si votre enfant subit un comportement intimidant

Si votre enfant adopte un comportement intimidant

Restez calme. Soyez à l’écoute des sentiments de votre enfant et assurez-le que ce n’est pas sa faute. Reconnaissez son courage de s’être confié, félicitez-le à cet effet. Avisez immédiatement l’école du problème. Apprenez à votre enfant à s’affirmer positivement. Augmentez les interactions sociales de votre enfant (participation à des activités telles que les sports, le scoutisme, etc.). N’intervenez pas directement auprès des parents de l’élève, lequel adopte des comportements intimidants.

Dites à votre enfant que vous l’aimez mais que son comportement est inapproprié et inacceptable. Utilisez des conséquences formatives qui sont efficaces, non-violentes et réparatrices. Passez plus de temps avec votre enfant. Supervisez davantage ses allées et venues. Soyez un exemple de comportement pacifique à la maison.

Le rôle important des témoins

L’intimidation sur la cour d’école se produit une fois toutes les sept minutes et chaque épisode dure environ 37 secondes (Craig et Pepler 1997, Ville d’Ottawa 2006). Dans plus de la moitié des cas où d’autres enfants interviennent, l’intimidation cesse en 10 secondes! (Hawkins, Pepler et Craig 2001). Les élèves qui sont témoins de comportements intimidants sont donc encouragés à aller le dire à un adulte le plus rapidement possible. Ensemble, nous pouvons contribuer à éliminer les comportements intimidants!

Maintenant il est important de bien différencier l'intimidation de conflits. Les conflits sont une réalité beaucoup plus commune.

Intimidation vs Conflit

Intimidation	Conflit entre élèves
Définition	Définition
Intention de blesser	Désaccord entre personnes égales
Contexte de déséquilibre de pouvoir réel ou perçu	Réaction émotive lors d’un incident isolé
Habituellement de façon répétitive
Indices possibles	Indices possibles
Les élèves impliqués ne sont pas dans une relation d’amitié saine et positive.	Les élèves impliqués se considèrent des amis.
L’élève victime présente des signes de nervosité, de peur et se place en retrait des autres.	Les élèves se sentent de la même façon (habituellement frustré, triste ou déçu).
L’élève victime change ses comportements subitement (diminution du rendement scolaire, absentéisme, baisse de la confiance en soir, etc.).	Les élèves tentent de régler la situation (ensemble ou avec l’aide d’un adulte) et ont tous la possibilité de s’exprimer.
Stratégies d’intervention	Stratégies d’intervention
Auprès de l’élève victime: Prendre le temps d’écouter attentivement.	Rencontre avec les élèves impliqués (individuellement au départ et ensemble par la suite).
Faire preuve d’empathie envers l’enfant, valider ses sentiments.	Médiation entre les élèves impliqués dans le conflit.
Offrir du soutien à l’élève, le rassurer.	Appuyer les élèves dans l’affirmation de soi.
Établir un plan de sécurité, au besoin.	Modelage lors des étapes de résolution de conflit: prendre un temps d’arrêt; exprimer les faits et les sentiments; chercher des solutions positives; s’entendre sur une solution; s’assurer que la solution était efficace; et reprendre les étapes au besoin.
Communiquer avec les parents.
Auprès de l’élève qui intimide: Prendre le temps d’écouter attentivement.	*Veuillez noter que les stratégies à utiliser ici sont à éviter lors de situation d’intimidation.
Offrir une séance formative à l’élève.
Outiller l’élève à faire face à différentes situations.
Communiquer avec les parents.
*Pour les témoins actifs, faire un retour avec eux, offrir des séances formatives si nécessaires.

Arrête, éloigne-toi et parle!

La prévention du comportement intimidant selon l’approche du Soutien au comportement positif fait état d’un protocole de réponse à trois volets dans le but de composer avec le comportement intimidant ou problématique, soit « arrête», «éloigne-toi» et « parle ». Voici l'approche qui est enseignée à l'école Lamoureux.

Le signal « arrête »

Le comité de consultation des élèves s’est réuni afin d’établir le geste qui accompagnerait la parole ARRÊTE afin de signaler un comportement intimidant ou inapproprié. Les enfants doivent apprendre à dire ARRÊTE lorsqu'un comportement les dérange. Il faut clairement informé l'autre qu'on souhaite que le comportement cesse.

Le signal « éloigne-toi »

Parfois, même lorsqu’un élève demande à un autre élève « arrête », le comportement intimidant continue. Lorsque ce genre de circonstance se présente, les élèves doivent s’éloigner de la situation.

Le signal « parle »

À cette étape, l’enfant est appelé à dénoncer le comportement intimidant à l’attention de l’adulte.

Parfois, même lorsqu’ils utilisent « arrête » et qu’ils « s’éloignent » d’une situation d’intimidation, il peut arriver que des élèves continueront de se comporter de façon inappropriée à leur égard. Lorsque cette situation se produit, ils devraient « parler » à un adulte.

Pour en connaître davantage sur toutes les initiatives en lien avec le dossier de prévention contre l'intimidation, veuillez SVP consulter notre plan pour contrer à l'intimidation disponible sur le site WEB de l'école.

Dénoncer versus porte-panier

Les adultes encouragent régulièrement les enfants à dénoncer un comportement lorsqu'ils se font intimider ou lorsqu'ils voient d'autres enfants se faire intimider. Les élèves hésitent parfois à le dire à un adulte car ils ne veulent pas être traités de porte-panier. Il y a une différence entre dénoncer et agir à titre de "porte-panier".

Dénoncer Parler à un adulte lorsque les gestes posés ou les paroles dites par une personne ont un impact négatif sur le bien-être ou sur la sécurité d’une autre personne. L’objectif est de mettre fin à une situation problématique.	Être porte-panier Parler des gestes posés par une personne dans le but de lui causer des problèmes.
L’enfant veut assurer sa sécurité ou celle d’un autre. (Le but est lié à la sécurité.)	L’enfant veut mettre quelqu’un dans le trouble ou éviter le blâme.
Le problème est important et urgent.	La personne qui rapporte à un motif ultérieur : quelque chose à gagner de la situation (attention, popularité, etc.).
Une personne peut être blessée ou en danger.	Personne n’est blessée ou en danger.
La présence d’un adulte est requise pour régler une situation.	Le problème peut être résout sans la présence d’un adulte.

ACTIVITÉ DE FAMILLE
Nous invitons les familles à compléter le sondage suivant ensemble et de profiter du moment pour entamer une discussion sur le sujet de l'intimidation et des conflits. Pour chaque scénario, nous vous invitons à décider s'il s'agit d'une situation à dénoncer ou non.